Prélude à la bataille de Champagne février 1915
Prélude à la bataille de Champagne
Bien que le principal effort des armées Françaises ait eu lieu en février et mars 1915, la première bataille de Champagne avait commencé dès la fin de 1914. Au sud de l'Aisne, le front allemand contournait Reims à l'est, englobait le massif de Nogent l'Abbesse et les forts qui le commandent, s'étirait parallèlement à la voie romaine au sud des collines de Moronvillers, coupait la Suippe en amont d'Aubérive puis se dirigeait vers l'est en passant au sud de Souain, de Perthes les Hurlus, de Massigues et au nord de Ville sur Tourbe pour atteindre ensuite l'Aisne.
Du 1er au 4 février 1915, les progrès des armées Françaises continuent dans la région de Perthes les Hurlus. Mais le 3 on signale trois contre attaques allemandes à l'ouest de ce village au nord de Mesnil et de Massigue. Les deux premières sont repoussées, la troisième offensive et un succés. Toutes les contre attaques Françaises ont été repoussées, les pertes sont estimées à 7 officiers, 601 hommes de troupe prisonniers, 9 mitrailleuses.
Le 12 février 1915, les allemands signalent une attaque près de Souain, le 16 février, sur un front qui s'étend du nord ouest de Perthes au nord de Beauséjour les offensives Françaises enlèvent kms de tranchées, font prisonniers dont 5 officiers.
Dans la nuit du 18 au 19 février, l'ennemi effectuait cinq nouvelles offensives nord de la ligne Souain, Perthes, Beauséjour afin de reprendre les tranchées perdues. Toutes ces offensives sont repoussées.
Le 20 février à 23h, on annonce la prise au nord de Perthes d'un bois fortement organisé.
21 février 1915, le 1er bataillon du 72e RI reçoit l'ordre de se porter aux abris de la côte 147 (à l'Est des abris Guérin) , le bataillon s'y installe vers 13h. A 17h, le régiment reçoit l'ordre de se porter à Mesnil les Hurlus le plus tôt possible. Le colonel s'y rend à 19h suivi du 2e bataillon qui arrive vers 19h30. ordre est alors donné au 3e bataillon (celui du soldat François Louchart) de ne partir des abris Guérin qu'à minuit. Le 1er bataillon quant à lui ne se met en route que vers 4h du matin.
Histoire et Mémoire de deux régiments Picards en 1914 - 1918