Soldats du 72e RI prisonniers à Bouchavesnes octobre 1916
En octobre 1916, le 72e RI se bat à Bouchavesnes (80) à trois reprises le régiment va participer à des offensives afin de repousser les allemands au delà du bois St Pierre Vaast et d'atteindre la côte 132 à l'est de Bouchavesnes (voir carte ci dessous).
L'offensive du 13 octobre 1916 a pour mission de consolider le gain de terrain faiblement acquis au cours des deux journées précédentes. Les 1er et 3e bataillon du 72e RI sont en première ligne, vers 17h l'offensive est lancée. Pris par les tirs croisés des mitrailleuses et de l'artillerie venant des hauteurs du Bois ST Pierre Vaast et de la côte 132, l'assaut est voué à l'échec...néanmoins quelques hommes des compagnies 2, 3 et 11 progressent au delà de l'objectif: point 132. Pris sous le feu de l'ennemi, certains ne peuvent consolider les positions et sont débordés par la contre offensive allemande.
Un grand nombre se retrouve prisonnier. Parmi eux se trouvent les soldats:
(source fichiers CR)
Tous furent internés au camp de Dulmen avant d'être transférés au camp de Munster II.
Dulmen: Camp principal de prisonners situé en Westphalie, au Sud-est d'Arnhem, proche de la frontière Hollandaise (cantine des camps de prisonniers). Camp de triage par lequel les prisonniers passent pour être dirigés soit vers d'autres camps, soit dans différents kommandos. Ce camp a reçu la visite des délégués Espagnols le 5 Juin 1917, à cette date, il y a 5.934 prisonniers, dont 2.400 français.
Le camp de Münster II (dit camp de Rennbahn)
Ce camp était situé à l'est de Münster, à l'emplacement d'un champ de course.
En octobre 1915, les prisonniers sont répartis dans 4 baraquements (appelés blocks). Ils forment chacun un rectangle en pleine campagne. Les dits baraquements sont décrits comme étant en planches à double cloison et éclairés à l’électricité. Les hommes disposent d’une paillasse et de deux couvertures, de lavabos ainsi que de bains-douches. Les chambres sont chauffées par des poëles. Chaque block dispose également d’une infirmerie dont le service est assuré par un infirmier français. Si un malade est gravement atteint, il est transporté dans un lazaret qui se trouve à l’extérieur du camp. Plusieurs aumôniers se trouvent à Munster II. Il y avait également un séminaire où des prêtes allemands et français des cours pour permettre à des séminaristes prisonniers, sous certaines conditions, de continuer leurs études.
(source: http://histoiresdepoilus.genealexis.fr/camps/camp-munster.php)